Visite guidée de Prague et de ses opéras
En cette fin du mois d’octobre accompagnant des chefs d’entreprises du Berry, nous avons pu assister dans l’emblématique Théâtre National de Prague, à la représentation d’une œuvre qui est unique dans son genre et jamais donnée en dehors de la bohème et de Prague : c’est en effet l’opéra « Libuse » (prononcez « Libouché ») de Bedrich Smetana qui était donné en ce jour anniversaire de la création de la république de Tchécoslovaquie le 28 octobre (1918)
Pour cette commémoration l’Opéra de Prague a présenté l’ouvrage que Smetana avait composé dès 1871, mais donné en public seulement en Juin 1881, lors de l’inauguration de ce fameux Théâtre National où nous étions justement !
Le compositeur ne voulait pas que l’on écoute son « opéra de Festival » en dehors d’un grand événement patriotique, et c’est presque plus une cantate héroïque qu’un opéra mais il fait appel à un grand orchestre, à des chœurs nombreux et des solistes aux voix puissantes et larges !
Il faut connaître tous les symboles et toute l’histoire de la Bohème ancienne pour apprécier le livret et les allusions faisant sans cesse référence à la patrie !
Un opéra patriotique qui fait la part belle à la grandeur de Prague.
L’argument relativement simple raconte comment la princesse magicienne Libuse choisit comme époux un jeune paysan « Premyls le laboureur » afin de fonder la première dynastie des rois de Bohême ! les héros et personnages sont simples dans leur psychologie et font référence à l’histoire tourmentée de la Bohème.
Si la rivalité amoureuse entre deux frères pour une même jeune femme noble déclenche le drame, l’argument principal reste comment et pourquoi la princesse magicienne Libuse qui n’arrivait pas à imposer ses jugements pourtant toujours très équitables, décide finalement de ne pas épouser un noble de la cour mais un simple paysan qui par son courage, sa force et à son inspiration vaincra les ennemis de la Bohème !
Les voix étaient très belles et la production intéressante même si parfois le côté ancien été gommé par des costumes que je qualifierais d’un peu de science-fiction mais encore une fois de pouvoir entendre les vibrations de l’orchestre et des chanteurs était un grand plaisir, surtout lorsque l’on sait que cette opéra n’est jamais donné en dehors de la Tchécoslovaquie voire même en dehors de Prague !
Le public était bien sûr extrêmement chaleureux et je serais tenté de dire qu’il n’était constitué pratiquement que de tchèques et Pragois heureux de rendre hommage à leur patrie tout en assistant à un évènement lyrique très rare !
