La culture enfin déconfinée !

Quel bonheur de retrouver  le chemin des théâtres, des salles de concerts et des musées en toute liberté ! Ma dernière escapade à Paris m’a permis d’applaudir le triomphe de la production de la « Tosca » à l’opéra Bastille et de retourner au musée du Louvre !

La Tosca à Bastille, un chef d’œuvre lyrique

Entendre et voir le chef d’œuvre de Puccini , défendu par une distribution de rêve, menée par l’étincelante soprano Maria Agresta , l’héroïque ténor Michael Fabiano et le flamboyant Ludovic Tezier qui incarne à perfection le redoutable Scarpia , est un plaisir inoubliable !

Ovationner un orchestre nerveux, précis et chatoyant reste un instant magique, d’autant plus précieux que cela faisait plusieurs mois que ce plaisir était interdit !

La culture et particulièrement le spectacle vivant, est un des rares domaines où l’on peut partager de grandes émotions tous ensemble au même moment !

Alors quand c’est un chef d’œuvre lyrique, c’est inoubliable !

Le Louvre, un palais royal écrin de chefs d’œuvre exceptionnels.

Le lendemain, c’est un nouveau plaisir qui m’attendait avec une  balade au Louvre !

Peu de touristes, quelques visiteurs attentifs et émerveillés arpentaient les immenses couloirs, escaliers monumentaux, et grandes salles très bien éclairées dans un silence respectueux !

J’aime bien me donner un thème de promenade et de visite et pour cette « reprise », j’ai choisi de revoir le Département des peintures du Nord car je voulais contempler la grande salle des peintures de Rubens consacrées à la vie et la politique de la Reine Marie de Médicis !

Auparavant, je voulus retrouver  quelques instants les appartements Napoléon III  du Prince de Morny, l’ancien Ministère de l’Economie et des Finances !

Le décorum, le faste déployé dans ces grands espaces est époustouflant, et on se sent dans un véritable palais royal, ce qui était, rappelons le, la première fonction du Louvre !

Le mobilier éclectique du second Empire est tout à fait à sa place et les « indiscrets », « confidents », poufs variés côtoient les immenses canapés du grand Salon, mais c’est la grande salle à manger au décor chargé  qui reste la pièce la plus impressionnante de cet ensemble officiel !

On peut comprendre le regret de certains ministres des Finances logés aujourd’hui à Bercy !

Après cette escapade dans le XIX ème siècle, retour dans le grand siècle de la peinture flamande, c’est à dire le XVII ème avec les Rembrandt, Vermeer, Rubens pour ne citer que les plus célèbres !

J’ai retrouvé avec intérêt le cycle des 24 tableaux de Rubens commandés et consacrés à la reine Marie de Médicis !

Il faut tout le génie de Rubens pour peindre « un tel projet grandiose, conçu dans des proportions vraiment héroïques »

Les peintures sont disposées dans le sens des aiguilles d’une montre en trois thèmes ou époques, comme initialement placées au Palais du Luxembourg où résidait la veuve d’Henri IV !

L’éclairage zénithal et les murs de couleur verte  mettent parfaitement en valeur les tonalités chatoyantes utilisées par le peintre, qui sut trouver habilement les sujets de ce cycle éminemment politique  et  sensible à l’époque !

Après les grandes compositions historiques et allégoriques chères à Rubens, les petites toiles de Vermeer, sont d’une intensité, d’un rayonnement bouleversant ! La lumière irradie de ces chefs d’œuvre que sont « la dentelière » ou  « l’astronome »  et nous entrons réellement dans ces scènes intimes !

Enfin, n’oublions pas que le musée du Louvre possède 16 créations de l’autre peintre génial du Nord, Rembrandt, dont l’inoubliable « les pèlerins d’Emmaüs » !

Quel bonheur de retrouver tous ces chefs d’œuvre, en déambulant (presque) au hasard dans ce qui est à mes yeux le plus beau et plus riche musée au monde !

Il était plus que temps de reprendre une vie culturelle (presque) normale !

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A Séville, sur les pas de Don Giovanni, Carmen et Figaro.