Un concert au philharmonique de Berlin
Participer à un concert de l’Orchestre Philharmonique de Berlin dans son magnifique écrin est une opportunité qu’il ne faut jamais manquer, d’abord parce que c’est incontestablement un des meilleurs orchestres au monde avec une sonorité chaleureuse une pâte orchestrale unique, des instrumentistes qui sont tous de véritables solistes, dans un bâtiment emblématique de la modernité de Berlin ! Cet édifice qui date pourtant des années 60 reste encore aujourd’hui une référence mondiale comme salle de concert, et on comprend bien que Karajan maestro extrêmement exigeant, avait obtenu de l’architecte Hans Scharoun et ses ingénieurs du son une acoustique incomparable !
Au coeur de l’orchestre du Philarmonique de Berlin
C’est extraordinaire et j’insiste je n’ai jamais entendu un orchestre sonner de cette manière : le moindre solo de clarinette ou trait de violon donne l’impression qu’il y a une sorte de projecteur sonore qui fait que ce son se détache du reste de l’orchestre sans aucune sonorisation de la salle !
De plus la disposition particulière de cette salle de concert avec l’orchestre presque au centre de l’auditorium, fait qu’on a l’impression par moment d’être même dans l’orchestre !
Ce vendredi 14 octobre le programme était riche et éclectique, dans la mesure où nous avons assisté à la création européenne d’une œuvre d’une compositrice coréenne Unsuk Chin « Rocanà» (en français « la salle lumineuse »)pour qui le public a offert une belle ovation méritée !
Puis un cycle de 7 mélodies avec orchestre du musicien anglais Ralph Vaughan Williams, « On Wenlock Edge » a été défendu avec conviction par le ténor Andrew Staples possédant un timbre riche et varié, mettant en valeur les couleurs chaudes et envoutantes de cette partition jamais donnée en concert !
La deuxième partie était consacrée à un chef-d’œuvre orchestral de la fin du XIXe siècle puisqu’il s’agissait du fameux poème symphonique « Ainsi parlait Zarathoustra » de Richard Strauss ! Tout le monde connaît par cœur l’introduction de cette œuvre en se souvenant des images merveilleuses du film « 2001 l’odyssée de l’espace » mais permettez-moi d’insister : le poème symphonique continue avec d’aussi belles découvertes que cette introduction lorsque le soleil se lève ! c’est un véritable plaisir des oreilles et presque du corps que d’entendre le philharmonique de Berlin interpréter cette partition qui lui permet de faire entendre tous les timbres de l’orchestre y compris l’orgue ! c’est une véritable fête des sons dans une acoustique encore une fois remarquable ! on est presque « saoulé » par cette débauche d’effets sonores !